Nom | Description | 🥇Symptômes psychomoteurs (Partiels) | 🥈 Grandes familles de maladies (Partielle) |
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Les addictions, également appelées troubles liés à l’usage de substances dans le DSM-5, se caractérisent par un ensemble de comportements compulsifs liés à la consommation d'une substance psychoactive, malgré les conséquences négatives sur la santé, les relations sociales et les activités quotidiennes. Les causes des addictions sont complexes et impliquent une interaction entre des facteurs génétiques, biologiques (déséquilibre des systèmes de neurotransmission comme la dopamine), psychologiques (stress, anxiété, troubles de l’humeur), et environnementaux (exposition à la substance, influence sociale). Le DSM-5 regroupe les addictions en différentes catégories, selon la substance impliquée : alcool, tabac, cannabis, stimulants, opioïdes, sédatifs, etc. Les signes cliniques incluent une consommation récurrente de la substance en quantités plus importantes ou sur une période plus longue que prévu, une incapacité à réduire ou contrôler cette consommation, une grande partie du temps consacrée à obtenir, utiliser ou récupérer de l’usage de la substance, des envies irrépressibles de consommer, et une poursuite de l’usage malgré les problèmes physiques, psychologiques ou sociaux induits. Le diagnostic repose également sur des critères d'intoxication, de sevrage et de tolérance (besoin de doses de plus en plus élevées pour obtenir l’effet recherché). Les conséquences fonctionnelles incluent une détérioration des performances scolaires, professionnelles, sociales et une réduction des activités quotidiennes. La prise en soins psychomotrice dans les troubles addictifs vise à rétablir l'équilibre entre le vécu corporel et émotionnel, perturbés par la dépendance. Les interventions psychomotrices se concentrent sur la régulation des tensions corporelles, l’amélioration de l’image du corps, de la gestion de l’anxiété et du stress, souvent associés au sevrage. Des techniques de relaxation, de médiation corporelle et de stimulation sensorielle sont utilisées pour restaurer l’investissement corporel et encourager l’autonomisation du patient. La prise en charge interdisciplinaire, impliquant addictologues, psychologues, psychiatres et éducateurs spécialisés, est essentielle pour favoriser une approche globale du traitement, intégrant des stratégies psychothérapeutiques et comportementales pour aider le patient à sortir du cycle de l’addiction. | |||
L'accident vasculaire cérébral (AVC) est une pathologie neurologique aiguë résultant d'une perturbation de la circulation sanguine cérébrale, entraînant une ischémie (manque d'apport sanguin) ou une hémorragie dans l’encéphale. Cette interruption de l'apport en oxygène et en nutriments conduit à des lésions irréversibles des tissus cérébraux en quelques minutes. On distingue deux types principaux d'AVC : l'AVC ischémique, causé par une occlusion artérielle (généralement due à une thrombose ou à une embolie), et l'AVC hémorragique, causé par la rupture d'un vaisseau sanguin entraînant une hémorragie intracérébrale. Les causes incluent des facteurs de risque vasculaires comme l'hypertension artérielle, l'athérosclérose, le diabète, le tabagisme, la fibrillation auriculaire, et des antécédents familiaux d'AVC. Les signes cliniques d'un AVC varient selon la région du cerveau touchée et l'étendue des lésions. Les symptômes les plus courants incluent une faiblesse ou une paralysie soudaine d'un côté du corps (hémiplégie), des troubles de la parole (aphasie), des troubles visuels, une perte de coordination, des vertiges, ou une perte de conscience. Lorsqu'il est sévère, l'AVC peut entraîner un coma ou la mort. La rapidité d'intervention est cruciale : un traitement précoce, notamment par thrombolyse pour les AVC ischémiques, peut limiter les dommages cérébraux. La prise en soins psychomotrice des patients après un AVC vise à rééduquer et à rétablir les fonctions motrices, sensorielles et cognitives altérées par l’accident vasculaire. Les interventions psychomotrices se concentrent sur la réhabilitation de la motricité fine et globale, de la coordination, et de la régulation du tonus musculaire, souvent perturbé par la spasticité post-AVC. Des techniques de stimulation sensorielle et des médiations corporelles sont également utilisées pour favoriser la récupération des fonctions perdues, tout en améliorant le schéma et le vécu corporel. | Trouble du langage expressifSpasticitéTrouble de la fluance verbale Trouble de la proprioceptionDysphorieApraxieDyskinésieDéficit d'inhibition.Trouble de la coordination digitale - PréhensionTremblements AtaxieAmnésieTrouble de la représentation du corps Agnosie corporelleAsomatognosie Confusion latéraleApathieDémarche ataxiqueDéficit de l'orientation spatiale Déficit de la structuration spatialeDéficit de la mémoire de travail HypotonieTrouble de la pragmatique du langage Déficit de la structuration temporelleDémarche antalgiqueDéficit de planification motrice Démarche spastiqueInhibition psychomotrice | ||
La dégénérescence frontotemporale (DFT) est un groupe de maladies neurodégénératives qui affecte principalement les lobes frontaux et temporaux de l’encéphale, entraînant une altération progressive des fonctions cognitives, comportementales et langagières. La cause de la DFT est liée à l’accumulation anormale de protéines, comme la protéine tau ou la protéine TDP-43, dans les neurones, entraînant leur mort prématurée. Ce processus neurodégénératif peut être d’origine sporadique ou génétique, avec des mutations dans certains gènes, comme MAPT, GRN, ou C9orf72, responsables de formes familiales de la maladie. Les signes cliniques varient en fonction des sous-types de la DFT. Le sous-type comportemental se caractérise par des changements de personnalité marqués, une désinhibition sociale, une apathie, des comportements impulsifs ou inappropriés, ainsi qu’une perte d’empathie. Les patients peuvent également présenter une rigidité mentale, des comportements compulsifs et une réduction de l'initiative. Le sous-type langagier, connu sous le nom d’aphasie progressive primaire (APP), se manifeste par des troubles progressifs du langage, tels que des difficultés à trouver les mots, des erreurs grammaticales et une compréhension altérée du langage. À mesure que la maladie progresse, les patients peuvent perdre leur autonomie, développer des troubles de la mémoire, des difficultés motrices, et des symptômes neurologiques plus généralisés. La prise en charge psychomotrice dans la DFT vise à atténuer les troubles comportementaux, à maintenir l’autonomie fonctionnelle, et à améliorer la qualité de vie. Les interventions psychomotrices se concentrent sur la régulation des comportements impulsifs et des tensions corporelles à travers des techniques de relaxation, de stimulation sensorielle, et des médiations corporelles. Le travail sur la coordination motrice et le schéma corporel permet de compenser les altérations cognitives et comportementales. Une prise en charge interdisciplinaire est cruciale, impliquant neurologues, psychiatres, orthophonistes et psychologues, afin de soutenir les fonctions cognitives, comportementales et langagières et d’accompagner les familles dans la gestion de la maladie, qui évolue généralement de manière rapide et progressive. | |||
La dysgraphie, selon le DSM-5, est classée sous les troubles spécifiques des apprentissages, plus spécifiquement dans la sous-catégorie des troubles d'apprentissage avec déficit de l'écriture. Il s'agit d'un trouble neurodéveloppemental caractérisé par des difficultés persistantes et significatives dans la production écrite, affectant la lisibilité, la formation des lettres, l’orthographe, ainsi que l'organisation spatiale et la fluidité de l'écriture. Ces difficultés ne peuvent être expliquées par une déficience intellectuelle, des troubles neurologiques, ou des déficits sensoriels, comme un problème de vision ou d'audition. Les signes cliniques de la dysgraphie incluent une écriture lente et laborieuse, des lettres mal formées ou mal alignées, une pression excessive ou insuffisante sur l'outil d'écriture, ainsi que des difficultés à organiser des phrases de manière fluide et cohérente. Les enfants ou adultes atteints de dysgraphie peuvent éprouver de la fatigue lorsqu'ils écrivent, se plaignant de douleurs dans la main, et leurs performances écrites sont généralement en dessous du niveau attendu pour leur âge, malgré une intelligence et des capacités cognitives normales. Ces difficultés peuvent avoir un impact significatif sur les performances scolaires ou professionnelles, ainsi que sur la participation aux activités de la vie quotidienne nécessitant l'écriture. La prise en soins psychomotrice pour la dysgraphie se concentre sur l'amélioration des capacités motrices fines, la coordination oculo-manuelle et la régulation du tonus musculaire afin de rendre l'écriture plus fluide et moins fatigante. Les interventions psychomotrices incluent des exercices spécifiques pour améliorer la préhension du crayon, la formation des lettres, et la gestion de l’espace sur la page. Des méthodes de relaxation et de modulation du tonus sont également utilisées pour réduire la tension excessive liée à l’acte d’écriture. | |||
La dysphasie, également appelée trouble développemental du langage (TDL) et précédemment connue sous le nom de trouble spécifique du langage (TSL), est un trouble neurodéveloppemental classé dans les troubles spécifiques des apprentissages (TA). Ce trouble se caractérise par des difficultés persistantes et significatives dans l'acquisition et l'utilisation du langage, affectant à la fois la compréhension, l'expression orale, la structuration des phrases, et la production des sons. Les enfants atteints de dysphasie présentent souvent un retard dans l'acquisition des premiers mots et des phrases, ainsi qu'une incapacité à formuler des phrases correctes ou à structurer leur langage de manière cohérente. Ces troubles entraînent des difficultés de communication sociale, et leurs performances académiques se situent significativement en dessous du niveau attendu pour leur âge. Ces difficultés doivent être présentes pendant au moins six mois malgré des interventions ciblées, et ne doivent pas être mieux expliquées par une déficience intellectuelle, un trouble sensoriel, ou une autre affection neurologique ou mentale. Les signes cliniques incluent des erreurs grammaticales fréquentes, des phrases désorganisées, une capacité réduite à organiser des sons et des mots, et une mauvaise compréhension du langage. Les enfants avec un TDL peuvent également présenter des problèmes dans les interactions sociales, en raison de leurs difficultés à utiliser le langage de manière appropriée dans des contextes sociaux. Ces symptômes affectent non seulement les performances scolaires, mais aussi la vie quotidienne, limitant les interactions avec les pairs et la participation sociale. En plus des autres prises en charge comme l'orthophonie et les adaptations pédagogiques, la psychomotricité contribue à soutenir les capacités communicationnelles et à faciliter la participation sociale de l’enfant en renforçant l'estime de soi et en développant des stratégies compensatoires pour améliorer la communication. Les séances peuvent inclure des activités sensorielles et motrices, telles que des jeux de rythme et de mélodie pour soutenir la prosodie, des exercices de motricité fine pour faciliter la coordination bucco-faciale, ainsi que des médiations corporelles pour améliorer la structuration du schéma corporel, ce qui favorise une meilleure intégration du langage et des interactions avec l'environnement. | |||
La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est une maladie neuromusculaire héréditaire rare, liée à une mutation du gène DMD situé sur le chromosome X, entraînant un déficit en dystrophine, une protéine essentielle à la stabilité et au bon fonctionnement des fibres musculaires. Cette pathologie touche principalement les garçons et se caractérise par une dégénérescence progressive des muscles squelettiques, cardiaques et respiratoires. La cause est génétique, avec une transmission récessive liée à l'X, bien que des cas sporadiques puissent également survenir en raison de nouvelles mutations. Les signes cliniques apparaissent généralement entre 2 et 5 ans. Ils incluent une faiblesse musculaire progressive, débutant par les muscles proximaux (ceinture pelvienne) et se propageant aux membres supérieurs et aux muscles respiratoires. Les enfants atteints présentent souvent des difficultés à marcher, à monter les escaliers, et adoptent une démarche chaloupée. Des déformations orthopédiques comme les pieds bots et les scolioses sont fréquentes. Au fur et à mesure de l'évolution de la maladie, la mobilité diminue, entraînant une perte de la marche avant l’adolescence et une dépendance aux fauteuils roulants. Les muscles respiratoires et cardiaques étant également affectés, des complications respiratoires et cardiaques graves peuvent survenir à un stade avancé, réduisant considérablement l’espérance de vie. La prise en charge psychomotrice dans le cadre de la DMD vise à préserver le plus longtemps possible les fonctions motrices et à améliorer la qualité de vie des patients. Elle se concentre sur le renforcement musculaire, la prévention des rétractions musculaires et des déformations orthopédiques, ainsi que sur l’entretien de la souplesse et de la mobilité articulaire. Des exercices respiratoires peuvent être intégrés pour soutenir les muscles respiratoires, et des techniques de relaxation peuvent aider à gérer l’anxiété liée à la perte progressive de capacités fonctionnelles. Une prise en charge pluridisciplinaire impliquant kinésithérapeutes, cardiologues, pneumologues, et ergothérapeutes est essentielle pour coordonner les soins et soutenir l’autonomie fonctionnelle du patient, tout en accompagnant sa famille dans la gestion de cette pathologie évolutive. | |||
L'épilepsie est une affection neurologique chronique caractérisé par des crises épileptiques récurrentes, résultant d'une activité électrique anormale de l’encéphale. Les crises peuvent être provoquées par des décharges soudaines et excessives des neurones, perturbant temporairement les fonctions normales de l’encéphale. Les causes de l'épilepsie sont multiples et peuvent inclure des lésions cérébrales (traumatismes crâniens, AVC ou autres troubles vasculaires, tumeurs), des infections du système nerveux central, des anomalies génétiques, des malformations congénitales, ou des déséquilibres chimiques ou électriques dans l’encéphale. . Dans de nombreux cas, la cause reste inconnue (épilepsie idiopathique). Ce trouble peut survenir à tout âge, bien qu'il soit plus fréquemment diagnostiqué chez les enfants et les personnes âgées, et les crises peuvent être imprévisibles et varier en fréquence et intensité selon les patients. Les signes cliniques varient en fonction du type de crise épileptique. Les crises peuvent être focales, affectant une région spécifique du cerveau, ou généralisées, impliquant les deux hémisphères cérébraux. Les symptômes des crises focales sont des symptômes localisés, sensoriels, psychiques ou moteurs comme des spasmes musculaires, des sensations ou des comportements inhabituels, ou des troubles de la conscience (comme des absences ou des automatismes). Les crises généralisées, plus connues que les crises focales, peuvent provoquer des convulsions toniques-cloniques, avec une perte de conscience, une raideur musculaire et mouvements saccadés. Les patients peuvent également présenter des troubles cognitifs, des changements de comportement, et une perte de mémoire temporaire après les crises (état post-critique). La prise en charge comprend un traitement médicamenteux antiépileptique pour stabiliser l'activité électrique cérébrale, ainsi qu'une surveillance régulière. Dans certains cas, le patient peut avoir recours à une chirurgie lorsque sa qualité de vie est moindre dû à l’importance des crises. La prise en soins psychomotrice pour les patients épileptiques se concentre sur l'amélioration du vécu et de l’investissement corporel, des fonctions motrices, la gestion des tensions corporelles, et la réduction de l'impact des crises sur la qualité de vie. Les interventions peuvent être des techniques de relaxation pour diminuer l'anxiété associée aux crises, des exercices de coordination et de motricité globale, ainsi que des médiations corporelles pour améliorer l’investissement, la gestion des sensations et le schéma corporel. | |||
L'hémiplégie est une paralysie totale ou partielle affectant un côté du corps, résultant généralement d'une lésion du système nerveux central, plus spécifiquement d'une atteinte des voies motrices de l’encéphale ou de la moelle épinière. Elle se manifeste lorsque les fibres nerveuses, qui transmettent les signaux moteurs du cerveau aux muscles, sont endommagées. Les causes les plus fréquentes incluent les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les traumatismes crâniens, les tumeurs cérébrales, les infections du système nerveux central, ou encore des maladies dégénératives. Selon la localisation et l'étendue de la lésion, l'hémiplégie peut affecter la motricité fine et globale, la coordination, et le contrôle postural. Les signes cliniques de l'hémiplégie incluent une paralysie d’un côté du corps (gauche ou droit), entraînant une perte totale ou partielle de la motricité volontaire des muscles du visage, des bras et des jambes du côté affecté. Cette paralysie peut s'accompagner de spasticité (hypertonie musculaire), de troubles sensoriels (engourdissements, perte de sensation), de troubles de l'équilibre, ainsi que de douleurs musculaires ou articulaires. En plus des symptômes moteurs, des troubles cognitifs et de la parole peuvent être associés, notamment lorsque la lésion affecte l'hémisphère cérébral dominant. La prise en charge de l’hémiplégie est pluridisciplinaire et comprend des approches médicales, thérapeutiques et psychomotrices. La rééducation psychomotrice se concentre sur l’amélioration de la motricité globale et fine, de l'équilibre, de la coordination, du schéma corporel et du tonus musculaire, ainsi que sur la gestion des douleurs et des raideurs musculaires. Les techniques de relaxation et de stimulation sensorielle sont utilisées pour aider à rétablir la perception corporelle et à gérer les tensions physiques et émotionnelles liées à la paralysie. Le suivi psychomoteur s'intègre souvent à une prise en charge globale associant kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, et neurologues afin de maximiser les capacités fonctionnelles et améliorer la qualité de vie du patient. | SpasticitéLatéralité indéciseTrouble de la fluance verbale Latéralité contrariéeTrouble de la proprioceptionApraxieDéficit de l'orientation temporelle DyskinésieDéficit d'inhibition.Trouble de la coordination digitale - PréhensionAtaxieTrouble de la représentation du corps HypertonieDéficit de l'orientation spatiale Déficit de la structuration spatialeDéficit de la mémoire de travail Trouble de la pragmatique du langage Déficit de la structuration temporelleDéficit de planification motrice Démarche spastiqueInhibition psychomotrice | ||
La maladie d'Alzheimer est une affection neurodégénérative chronique, souvent observée chez les personnes âgées, caractérisée par une dégradation progressive des fonctions cognitives, principalement due à l'accumulation anormale de deux protéines dans l’encéphale : de plaques bêta-amyloïdes extracellulaires et de dégénérescences neurofibrillaires intracellulaires contenant de la protéine tau hyperphosphorylée. Ces anomalies provoquent une atrophie cérébrale, en particulier au niveau de l'hippocampe et du cortex associatif, entraînant une dégradation des réseaux neuronaux et des synapses jusqu’à leur apoptose. Les causes exactes restent mal comprises, mais des facteurs génétiques (comme les mutations des gènes APP, PSEN1, PSEN2) et environnementaux sont impliqués. Les signes cliniques incluent des déficits cognitifs progressifs, nommés les 4 A, à commencer par des troubles de la mémoire épisodique (amnésie), suivis d'une altération des fonctions exécutives, des troubles du langage (aphasie), de la reconnaissance (agnosie), et des praxies (apraxie). La maladie progresse généralement de manière graduelle et irréversible, conduisant à une détérioration significative de l'autonomie et des fonctions quotidiennes. À un stade avancé, on observe des troubles neuropsychiatriques comme de l’agitation, de la dépression, des hallucinations, et une perte des capacités motrices, avec une désorientation spatio-temporelle. La prise en soins psychomotrice se focalise sur la préservation des capacités motrices et cognitives résiduelles en stimulant la neuroplasticité. L’intervention vise à travailler sur l’équilibre, la coordination, le schéma corporel, et à moduler les comportements d’agitation par des techniques de relaxation et de stimulation sensorielle. Des exercices de rééducation cognitive sont également intégrés pour ralentir la progression des déficits fonctionnels. La prise en charge est interdisciplinaire, mobilisant neurologues, gériatres, neuropsychologues, kinésithérapeutes et ergothérapeutes, avec un soutien spécifique aux aidants pour assurer une approche globale. | |||
La maladie de Pick, également appelée dégénérescence frontotemporale (DFT), est une maladie neurodégénérative rare qui affecte principalement les lobes frontaux et temporaux du cerveau, entraînant des altérations progressives du comportement, du langage et des fonctions exécutives. Contrairement à la maladie d'Alzheimer, elle se manifeste souvent par des changements de personnalité et de comportement avant l'apparition des troubles cognitifs sévères. La cause de la maladie de Pick est liée à l'accumulation anormale de protéines tau dans les neurones, formant des corps de Pick, qui entraînent la mort neuronale dans les régions frontales et temporales du cerveau. Des mutations génétiques peuvent également être impliquées, notamment des mutations autosomiques dominantes dans certains cas. Les signes cliniques de la maladie de Pick incluent des changements précoces dans le comportement social, tels qu'une désinhibition, une apathie, une impulsivité, ou des comportements inappropriés. Les patients peuvent également présenter des troubles du langage, comme une aphasie progressive (difficulté à formuler des mots ou des phrases) ou une perte de compréhension. Les fonctions exécutives, telles que la planification, l'organisation et la prise de décision, sont également gravement altérées. Au fur et à mesure de la progression de la maladie, des troubles de la mémoire et des difficultés motrices peuvent apparaître, entraînant une perte d'autonomie. La prise en soins psychomotrice dans la maladie de Pick vise à préserver le plus longtemps possible l'autonomie fonctionnelle et à améliorer la qualité de vie des patients. Elle se concentre sur la gestion des troubles comportementaux et émotionnels, ainsi que sur la stimulation des fonctions motrices et cognitives affectées. Les séances peuvent inclure des exercices de relaxation, de stimulation sensorielle et des activités motrices pour réduire l'agitation, améliorer la perception corporelle et renforcer la coordination. Elle vise également à renforcer l'estime de soi, à promouvoir une meilleure intégration sensorielle et motrice, une meilleure régulation émotionnelle, et le maintien des capacités intellectuelles par la stimulation des fonctions cognitives. La prise en charge est nécessairement interdisciplinaire, impliquant neurologues, psychiatres, orthophonistes et psychologues, afin de soutenir à la fois le patient et les proches aidants dans la gestion de l'évolution de la maladie. | |||
La phénylcétonurie (PCU) est une maladie métabolique héréditaire rare, caractérisée par une mutation du gène PAH codant pour la phénylalanine hydroxylase, une enzyme essentielle à la dégradation de la phénylalanine, un acide aminé présent dans les protéines alimentaires. La PCU est transmise selon un mode autosomique récessif, ce qui signifie que l’enfant doit hériter de deux copies du gène défectueux (une de chaque parent) pour développer la maladie. Cette déficience de phénylalanine hydroxylase entraîne une incapacité à métaboliser correctement l'acide aminé phénylalanine, qui s'accumule alors dans le sang et les tissus, et peut provoquer des lésions cérébrales entrainant des dommages neurologiques sévères, un retard de développement, des troubles cognitifs, et des problèmes comportementaux si elle n'est pas traitée dès la naissance. Les signes cliniques, selon la CIM-11, incluent des retards cognitifs et de développement, des troubles moteurs et un tonus musculaire réduit (hypotonie). Sans traitement, les nourrissons peuvent développer une déficience intellectuelle sévère, des troubles du comportement, de l'hyperactivité, ainsi que des convulsions. D'autres symptômes incluent une odeur corporelle caractéristique causée par l'accumulation de métabolites de la phénylalanine, des troubles de la pigmentation (peau, cheveux et yeux plus clairs), et des eczémas. Les symptômes apparaissent généralement quelques mois après la naissance, mais peuvent être évités par un dépistage néonatal précoce et un traitement approprié. La prise en soins psychomotrice pour les personnes atteintes de phénylcétonurie vise à prévenir ou à limiter les retards de développement moteur et cognitif, souvent présents chez les patients non traités ou partiellement traités. Les interventions psychomotrices incluent des exercices de motricité fine et globale pour améliorer les coordinations, le schéma corporel et le tonus musculaire, ainsi que des techniques de stimulation cognitive pour soutenir l'acquisition des compétences intellectuelles et sociales, et de stimulation sensorielle pour favoriser une meilleure intégration sensorielle. Le suivi est pluridisciplinaire, impliquant pédiatres, nutritionnistes, neurologues, et psychomotriciens, afin de garantir une prise en charge globale et d'améliorer la qualité de vie des patients. Le traitement principal repose sur un régime alimentaire strict pauvre en phénylalanine, souvent complété par des préparations spéciales qui fournissent les autres acides aminés nécessaires à une croissance et un développement sains. | |||
Le retard global de développement (RGD) est un diagnostic pédiatrique qui se caractérise par un retard significatif et simultané dans l’acquisition de plusieurs domaines du développement, tels que la motricité, le langage, les compétences cognitives, sociales et adaptatives. Ce terme est généralement utilisé pour les enfants de moins de 5 ans qui ne présentent pas encore de diagnostic plus spécifique, comme un TDI, et lorsque l'origine exacte du retard (neurologique, génétique, environnementale) n'est pas encore clairement définie. Les causes du RGD sont donc variées et peuvent inclure des facteurs génétiques (anomalies chromosomiques, syndromes génétiques), des complications prénatales ou périnatales (exposition à des toxines, infections congénitales, hypoxie à la naissance), des malformations cérébrales, ou des troubles métaboliques. Des facteurs environnementaux, tels que la malnutrition ou la privation affective, peuvent également contribuer au retard de développement. Les signes cliniques du RGD incluent un retard notable dans les étapes clés du développement, telles que l’acquisition de la marche, la coordination motrice, le langage, ainsi que la compréhension et la communication. Les enfants présentant un RGD peuvent avoir des difficultés à interagir avec leur environnement, à résoudre des problèmes simples, ou à établir des relations sociales adaptées à leur âge. Les retards touchent souvent plusieurs domaines, rendant la prise en charge multidimensionnelle essentielle pour prévenir l’aggravation du retard ou l’émergence de troubles associés. La prise en soins psychomotrice vise à stimuler les fonctions motrices, cognitives, sensorielles et psycho-affectives afin de favoriser le développement global de l’enfant, compenser les retards et à évaluer, si nécessaire, une étiologie plus précise pour affiner l'intervention. Les séances incluent des activités pour soutenir le développement de la motricité globale et fine, des coordinations, du schéma corporel, et de la perception sensorielle. Le suivi psychomoteur est souvent intégré à une équipe multidisciplinaire, associant pédiatres, orthophonistes, ergothérapeutes, et psychologues, afin de maximiser les progrès de l’enfant et de favoriser son développement harmonieux. Le soutien à la famille est également essentiel. | |||
La schizophrénie est un trouble psychiatrique chronique et sévère qui affecte la manière dont une personne pense, perçoit la réalité, ressent et se comporte. Elle se manifeste par une combinaison de symptômes psychotiques, cognitifs et émotionnels, entraînant des troubles de la fonction motrice et une perte de contact avec la réalité, perturbant à la fois pour la personne et pour son entourage. Les causes de la schizophrénie sont multifactorielles, impliquant des interactions complexes entre des facteurs génétiques, neurobiologiques et environnementaux. Parmi les anomalies neurobiologiques, on retrouve des déséquilibres dans les neurotransmetteurs, notamment la dopamine et le glutamate, ainsi que des altérations structurales de l’encéphale. Des facteurs de risque environnementaux comme des traumatismes précoces, l'exposition prénatale à des infections virales, et la consommation de substances psychoactives peuvent également contribuer à son apparition. La schizophrénie impacte significativement le fonctionnement quotidien du patient, notamment dans les sphères sociales et professionnelles. Les signes cliniques, selon le DSM-5, incluent des symptômes positifs (hallucinations, délires, pensée désorganisée), des symptômes négatifs (émoussement affectif, perte de motivation, isolement social), et des symptômes cognitifs (difficultés de concentration, de mémoire, et de prise de décision). Les hallucinations sont souvent auditives, avec des voix que le patient perçoit comme extérieures à lui. Les délires peuvent être de nature paranoïde, où le patient se sent persécuté ou surveillé, ou de type mégalomaniaque. Les symptômes négatifs, quant à eux, incluent une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes et un retrait émotionnel. Le diagnostic nécessite la présence de deux symptômes majeurs, dont au moins un doit être soit des hallucinations, soit des délires, soit une pensée désorganisée, pour une durée d'au moins six mois. La prise en soins psychomotrice pour la schizophrénie vise à restaurer la conscience du corps et à réguler les perturbations psychomotrices souvent présentes, telles que le ralentissement, l’agitation ou les comportements stéréotypés. Les interventions incluent principalement des médiations corporelles pour aider le patient à retrouver un ancrage corporel et à améliorer son schéma corporel et image du corps, souvent altéré par la déconnexion de la réalité. Des techniques de relaxation et de stimulation sensorielle sont également utilisées pour réguler les états d'agitation ou de tension, et renforcer la perception du corps dans l’espace. Le travail pluridisciplinaire avec psychiatres et psychologues est essentiel pour fournir une prise en charge globale et améliorer la qualité de vie des patients atteints de schizophrénie. | SpasticitéDysmorphophobieDéficit de la communication non-verbaleLatéralité croisée ou hétérogèneTrouble de la fluance verbale Trouble de la proprioceptionDysphorieDyskinésieDéficit d'inhibition.AnhédonieTremblements AmnésieTrouble de la représentation du corps Asomatognosie Agitation motriceHypertonieApathieTrouble de la communication socialeDéficit de la mémoire de travail Démarche spastiqueDémarche athétosiqueInhibition psychomotrice | ||
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune inflammatoire chronique du système nerveux central, caractérisée par une démyélinisation des neurones due à une réponse auto-immune aberrante. Cette pathologie neurodégénérative entraîne la destruction de la gaine de myéline, une structure isolante essentielle à la conduction rapide des impulsions nerveuses le long des axones, et des lésions axonales dans les cas plus avancés. Ces processus pathologiques forment des plaques de démyélinisation visibles à l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Les causes exactes de la SEP sont complexes et multifactoriales, impliquant des interactions entre des prédispositions génétiques (par exemple, les mutations dans le gène HLA-DRB1) et des facteurs environnementaux, tels que des infections virales (comme le virus Epstein-Barr), un déficit en vitamine D, le tabagisme ou d'autres expositions qui déclenchent une réponse immunitaire dysrégulée. Cela conduit à l'activation des lymphocytes T et B contre la myéline, provoquant une inflammation et une dégénérescence neuronale progressive. Les signes cliniques de la SEP varient en fonction des zones du système nerveux central affectées. Les symptômes peuvent inclure une fatigue extrême, des troubles moteurs (faiblesse, spasticité, paralysie), des troubles visuels (névrite optique), des troubles sensitifs (engourdissements, picotements), des troubles de l'équilibre et de la coordination, ainsi que des troubles cognitifs (altération de la mémoire, de l'attention, du traitement de l'information). La SEP peut se présenter sous plusieurs formes, dont la SEP récurrente-rémittente (caractérisée par des poussées suivies de périodes de rémission) et la SEP progressive (où la maladie évolue sans rémission). La prise en soins psychomotrice des patients atteints de SEP vise à maintenir et améliorer la mobilité, le vécu corporel et la qualité de vie. Les interventions psychomotrices se concentrent sur la gestion des troubles de l’équilibre, la coordination motrice, et la régulation du tonus musculaire, souvent affecté par la spasticité. Les techniques de relaxation, de renforcement musculaire doux, ainsi que les médiations corporelles pour favoriser une meilleure gestion des troubles de la perception corporelle sont essentielles pour optimiser les capacités fonctionnelles des patients. | |||
La spina bifida est une malformation congénitale du tube neural qui se produit lorsque la colonne vertébrale et la moelle épinière ne se développent pas correctement in utero, entraînant une fermeture incomplète des vertèbres et parfois de la peau. Ce défaut de fermeture du tube neural survient au cours des premières semaines de grossesse. Il existe plusieurs types de spina bifida, dont les principaux sont la spina bifida occulta (forme la plus bénigne et souvent asymptomatique), la méningocèle (où les méninges forment une poche à travers les vertèbres), et la myéloméningocèle (forme la plus sévère, où la moelle épinière elle-même est exposée). La cause exacte est multifactorielle, impliquant des facteurs génétiques et environnementaux, notamment un déficit en acide folique durant la grossesse. Les signes cliniques dépendent du type et de la gravité de la spina bifida. Dans les formes sévères comme la myéloméningocèle, les symptômes incluent une paralysie partielle ou totale des membres inférieurs, une incontinence urinaire et fécale, ainsi que des déformations orthopédiques (pieds bots, scoliose). Des complications neurologiques comme l'hydrocéphalie (accumulation de liquide céphalo-rachidien) sont fréquentes. La spina bifida peut également entraîner des troubles cognitifs, des difficultés d'apprentissage et des retards de développement. Les personnes atteintes peuvent avoir besoin d'une assistance médicale tout au long de leur vie, notamment pour gérer la mobilité et la fonction des organes pelviens. La prise en soins psychomotrice pour les personnes atteintes de spina bifida se concentre sur la rééducation des fonctions motrices et l'amélioration de l'autonomie fonctionnelle. Les interventions visent à renforcer la coordination, la mobilité, l'équilibre, le schéma corporel et l’image du corps. Les techniques de stimulation sensorielle et motrice sont essentielles pour maximiser les capacités fonctionnelles résiduelles et prévenir les complications secondaires liées à l’immobilité prolongée. La prise en charge est nécessairement pluridisciplinaire, associant kinésithérapeutes, ergothérapeutes, neurochirurgiens et urologues, afin de favoriser une approche globale de l'accompagnement et de l'adaptation du patient à ses limitations. Des adaptations dans l'environnement scolaire ou professionnel peuvent également être nécessaires pour maximiser la participation sociale et améliorer la qualité de vie. | |||
Le syndrome crépusculaire, également appelé syndrome du coucher du soleil ou sundowning, est un trouble neuropsychiatrique observé principalement chez les patients atteints de maladies neurodégénératives, telles que la maladie d'Alzheimer, et se caractérise par un état de conscience altéré avec des modifications comportementales qui s'intensifient en fin de journée ou au crépuscule. Les causes précises ne sont pas entièrement élucidées, mais elles sont associées à des perturbations des rythmes circadiens, à une altération du cycle veille-sommeil, de la fatigue et à une diminution des stimuli sensoriels en fin de journée. Des facteurs environnementaux comme une mauvaise luminosité ou des changements dans la routine peuvent exacerber les symptômes. Les signes cliniques incluent une confusion mentale accrue, une désorientation spatio-temporelle, une irritabilité, de l’agitation, des comportements erratiques et incohérents, et parfois des hallucinations ou des délires, avec une amnésie partielle ou totale de l'épisode. Ces épisodes peuvent provoquer des troubles du sommeil et un épuisement, aggravant encore les symptômes cognitifs et comportementaux de la personne. La prise en charge psychomotrice repose sur la régulation des comportements d’agitation et la stabilisation émotionnelle par des interventions adaptées aux troubles circadiens. Cela inclut des techniques de relaxation, la modulation de l'environnement (utilisation de lumières adaptées), des exercices de stimulation sensorielle et des activités motrices légères en fin de journée pour apaiser les tensions corporelles. La coordination avec les neurologues, gériatres et psychologues est essentielle pour ajuster la prise en charge des troubles cognitifs et comportementaux, ainsi que pour mettre en place des stratégies de soutien pour les aidants. | |||
Le syndrome d'Ehlers-Danlos (SED) est un groupe de maladies héréditaires hétérogène rare touchant le tissu conjonctif, causé par des anomalies génétiques affectant la synthèse ou la structure du collagène, des protéines essentielles au maintien de la structure et de l'élasticité des tissus corporels. Cette maladie génétique entraîne une hyperlaxité articulaire, une fragilité cutanée dû à une hyperextensibilité, et des anomalies vasculaires. Il existe plusieurs types de SED, chacun ayant des manifestations cliniques spécifiques et des implications variées sur la santé des patients. Les signes cliniques incluent une hyperlaxité articulaire, une peau hyperextensible et fragile, et une tendance accrue aux ecchymoses et aux hémorragies. Les patients peuvent également présenter des douleurs musculosquelettiques chroniques, des luxations fréquentes, des cicatrisations anormales et des troubles de la proprioception. En fonction du type de SED, des complications vasculaires graves, comme des ruptures d'artères ou d'organes, peuvent survenir. La prise en soins psychomotrice vise à améliorer la gestion des troubles moteurs et proprioceptifs, à renforcer la stabilité articulaire et à prévenir les luxations par le biais de la rééducation fonctionnelle douce. L'intervention inclut également un travail sur le schéma corporel, la motricité fine et globale, ainsi que la gestion de la douleur et la relaxation. La prise en charge est souvent interdisciplinaire, impliquant des rhumatologues, kinésithérapeutes et ergothérapeutes, avec pour objectif la prévention des traumatismes et complications et l’optimisation de la qualité de vie du patient. | |||
Le syndrome de Gilles de la Tourette est un trouble neurodéveloppemental caractérisé par des tics moteurs et vocaux multiples, qui persistent depuis plus d’un an et débutent généralement dans l’enfance. Les causes exactes du syndrome sont mal comprises, mais elles incluent des anomalies neurobiologiques, notamment au niveau des circuits neuronaux reliant les ganglions de la base, le cortex et le thalamus. Des facteurs génétiques et environnementaux sont également impliqués dans son apparition. Les signes cliniques incluent des tics moteurs (clignements des yeux, grimaces, mouvements brusques des bras ou de la tête) et des tics vocaux (bruits, grognements, répétition de mots ou de sons). Ces tics sont involontaires et varient en intensité au fil du temps, et peuvent être exacerbés par le stress ou la fatigue. Ils peuvent être associés à d’autres troubles, comme le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) ou le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). La prise en soins psychomotrice repose sur une évaluation des répercussions des tics sur les fonctions psychomotrices, notamment la coordination, le tonus, le schéma corporel et la régulation émotionnelle. L’intervention vise à améliorer le contrôle moteur, à diminuer la tension corporelle liée aux tics et à favoriser la détente à travers des techniques de relaxation et de gestion sensorielle. Elle se fait en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire incluant neurologues, psychologues et ergothérapeutes, pour une prise en charge globale du patient. | |||
Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) est une neuropathie aiguë inflammatoire démyélinisante qui affecte les nerfs périphériques, causée par une réaction auto-immune dirigée contre le système nerveux périphérique, entraînant une démyélinisation et par conséquence une perturbation de la transmission nerveuse. Cette atteinte auto-immune survient souvent après une infection virale ou bactérienne, comme celles causées par le Campylobacter jejuni, le cytomégalovirus, ou le virus Epstein-Barr, et déclenche une attaque contre la myéline ou les axones des nerfs périphériques. Les causes précises de cette réponse auto-immune demeurent inconnues, bien que des facteurs génétiques et environnementaux puissent influencer sa survenue. Les signes cliniques du syndrome de Guillain-Barré incluent une faiblesse musculaire rapide et progressive, débutant souvent dans les jambes et pouvant s'étendre vers les bras, le tronc le visage, et les muscles respiratoires (paralysie ascendante). Cette faiblesse est généralement bilatérale et symétrique, et provoque un ralentissement moteur. Des troubles sensitifs comme des paresthésies (fourmillements, picotements), une diminution ou une absence des réflexes tendineux (aréflexie), ainsi que des troubles sensoriels comme des douleurs neuropathiques et parfois même des paralysies peuvent être présents. Dans les cas graves, la paralysie peut atteindre les muscles respiratoires, nécessitant une prise en charge en soins intensifs pour bénéficier d’une ventilation mécanique. La majorité des patients atteignent le pic de faiblesse en 2 à 4 semaines. Le diagnostic repose sur des examens cliniques, une analyse du liquide céphalo-rachidien (présence d’une hyperprotéinorachie) et une électromyographie. La prise en soins psychomotrice pour le syndrome de Guillain-Barré vise à améliorer la qualité de vie des patients en soutenant leur autonomie fonctionnelle et leur capacité à réaliser les activités quotidiennes. Elle a pour objectif de soutenir la mobilité, la force musculaire et la coordination, promouvoir une meilleure intégration sensorielle et motrice, tout en aidant le patient à gérer les changements corporels et les limitations fonctionnelles temporaires,. Les interventions psychomotrices incluent des exercices de mobilisation douce pour préserver l’amplitude articulaire, des activités de renforcement musculaire progressif, et des techniques de relaxation pour aider à soulager les douleurs et à réduire l’anxiété et la baisse d’estime de soi liée à la perte d’autonomie. Le suivi psychomoteur est intégré dans une approche pluridisciplinaire, incluant kinésithérapeutes, neurologues et ergothérapeutes, afin de favoriser une récupération fonctionnelle optimale, soutenir le patient dans sa réadaptation et améliorer sa qualité de vie. A noter que le patient reçoit la plupart du temps des traitements médicaux comme les immunoglobulines intraveineuses (IVIG) et la plasmaphérèse, visant à moduler la réponse immunitaire. La prise en charge passe souvent par les soins intensifs en raison du risque de paralysie respiratoire. La récupération peut prendre plusieurs mois et est généralement complète, bien que certains patients puissent conserver des séquelles. | |||
Le syndrome de Klippel-Feil est une malformation congénitale rare du rachis cervical, caractérisée par la fusion de deux ou plusieurs vertèbres cervicales, entraînant une mobilité réduite de la colonne cervicale. Ce syndrome est causé par une anomalie du développement embryonnaire, qui empêche la segmentation normale des vertèbres cervicales. Les causes sont souvent génétiques et peuvent être associées à des mutations dans plusieurs gènes, tels que GDF6 et GDF3, impliqués dans la formation osseuse. Le syndrome de Klippel-Feil peut être isolé ou associé à d'autres anomalies congénitales, telles que des malformations cardiaques, rénales, ou auditives. Les signes cliniques incluent une triade classique : un cou court, une implantation basse des cheveux à l’arrière de la tête, et une limitation des mouvements du cou. D'autres symptômes peuvent inclure des douleurs cervicales chroniques, des maux de tête, des troubles neurologiques liés à la compression des racines nerveuses, ainsi que des anomalies associées, telles que la scoliose, des malformations auditives, ou des anomalies des membres supérieurs. Les complications peuvent inclure une compression médullaire, avec des symptômes neurologiques plus graves, tels que des troubles moteurs ou sensoriels. La prise en soins psychomotrice des patients atteints du syndrome de Klippel-Feil se concentre sur l'amélioration de la mobilité cervicale, la gestion des douleurs chroniques et la prévention des complications musculosquelettiques. Les interventions psychomotrices incluent de la stimulation motrice pour améliorer la posture, la coordination et l’équilibre. Des techniques de relaxation sont souvent utilisées pour soulager les tensions musculaires, améliorer le vécu corporel et diminuer les douleurs associées aux limitations de mobilité. Une prise en charge interdisciplinaire impliquant orthopédistes, neurologues, kinésithérapeutes et ergothérapeutes est essentielle pour améliorer la qualité de vie des patients, réduire les risques de complications et favoriser leur autonomie fonctionnelle. | |||
Le syndrome de Turner est une anomalie chromosomique rare qui affecte exclusivement les femmes, résultant de l'absence totale ou partielle d'un des deux chromosomes X, aboutissant généralement à un caryotype 45,X. Ce syndrome génétique est responsable de multiples manifestations cliniques liées au développement physique et à certaines fonctions organiques. Les causes du syndrome de Turner sont le résultat d'une non-disjonction chromosomique durant la formation des gamètes. Le syndrome est souvent détecté à la naissance ou durant l'enfance en raison de signes cliniques caractéristiques, mais il peut aussi être diagnostiqué plus tardivement, lors de l'absence de puberté spontanée. Les signes cliniques du syndrome de Turner sont variés et incluent une petite taille (due à une carence en hormone de croissance), une dysgénésie gonadique (absence de développement des caractères sexuels secondaires) entraînant une infertilité, ainsi que des anomalies cardiaques (comme la coarctation de l'aorte) et rénales. On observe également des caractéristiques dysmorphiques faciales et corporelles, telles qu’un cou large ou palmé, une ligne d’implantation basse des cheveux, et des oreilles implantées bas. Les patientes peuvent présenter des difficultés de développement social, ainsi que des déficits cognitifs spécifiques, notamment dans les compétences visuospatiales et l'apprentissage, bien que l'intelligence globale soit généralement normale. Le diagnostic repose sur un caryotype, permettant de confirmer l'anomalie chromosomique. La prise en soins psychomotrice dans le cadre du syndrome de Turner se concentre sur le soutien du développement moteur, cognitif et social. Les interventions psychomotrices visent à améliorer les compétences motrices fines et globales, les compétences visuospatiales, et les compétences sociales, souvent altérées chez ces patientes. Le travail sur l'image du corps est également crucial pour promouvoir une meilleure estime de soi, surtout dans le cadre des modifications corporelles liées au traitement hormonal de croissance et à l'œstrogénothérapie. La prise en charge est pluridisciplinaire, incluant l'endocrinologie (pour la gestion de la croissance et du développement pubertaire), la cardiologie, la kinésithérapie et le soutien psychologique, avec l’objectif d'améliorer la qualité de vie, l’autonomie fonctionnelle et l'intégration sociale des patientes. | |||
Le syndrome de West est une encéphalopathie épileptique infantile rare, caractérisée par une triade clinique : des spasmes infantiles, une régression psychomotrice, et un tracé d’hypsarythmie à l’électroencéphalogramme (EEG). Ce syndrome est causé par des lésions cérébrales d’origine variée, telles que des malformations congénitales, des anomalies génétiques (comme le syndrome de Down), des infections périnatales, ou des encéphalopathies métaboliques. Les signes cliniques survient généralement chez les nourrissons entre 3 et 12 mois et se manifeste par des spasmes en flexion ou en extension, souvent regroupés en séries. Ces spasmes sont fréquemment associés à une perte ou une régression des acquisitions psychomotrices, avec des troubles cognitifs et des retards moteurs qui peuvent persister même après le contrôle des crises. La prise en soins psychomotrice repose sur une intervention précoce visant à stimuler le développement psychomoteur, et l’acquisition des NEMs, stimuler la sensorialité, la motricité globale, la coordination, et le schéma corporel. L’objectif est de réduire l’impact des retards et de promouvoir l’acquisition des compétences motrices et cognitives dans un cadre interdisciplinaire incluant neurologues, kinésithérapeutes et ergothérapeutes. | |||
Le syndrome du bébé secoué (SBS), également appelé traumatisme crânien non accidentel, est causé par des secousses violentes infligées à un nourrisson, entraînant des mouvements rapides et répétés de la tête. Ces secousses provoquent un cisaillement des structures intracrâniennes en raison de l'immaturité des muscles cervicaux et de la disproportion entre la taille de la tête et le corps du nourrisson. Ce mécanisme aboutit à des lésions cérébrales diffuses, comprenant des hémorragies sous-durales, des hémorragies rétiniennes, des œdèmes cérébraux, et des dommages axonaux diffus. La présentation clinique est souvent variable, incluant une altération de l'état de conscience (léthargie, coma), des convulsions, des troubles respiratoires, des vomissements, une irritabilité marquée, ou des signes de déficit neurologique focal. À long terme, des séquelles neurodéveloppementales graves peuvent survenir, telles que des déficits moteurs (hémiplégie, tétraplégie), des troubles cognitifs, sensoriels (perte de vision) et comportementaux. La prise en charge psychomotrice repose sur une évaluation fine des atteintes neuro-motrices et cognitives, ciblant l'accompagnement du développement psychomoteur en tentant de rattraper les dommages causés. | |||
Le syndrome post-chute est un ensemble de manifestations physiques, psychologiques et fonctionnelles qui surviennent après une chute, principalement chez les personnes âgées. Il est souvent déclenché par la peur de retomber (syndrome post-chute psychogène) ou par des traumatismes physiques associés à la chute, tels que des fractures ou des contusions. Ce syndrome résulte fréquemment d'une interaction complexe entre des facteurs physiques (troubles de l’équilibre, de la coordination, altération des réflexes posturaux), cognitifs et psychologiques (peur, anxiété). Les signes cliniques incluent une restriction volontaire de la mobilité par peur de tomber à nouveau, une diminution des capacités fonctionnelles, un repli sur soi, voire une perte d’autonomie. Sur le plan physique, cela peut s’accompagner de troubles de l’équilibre, une diminution de la force musculaire, et parfois des douleurs résiduelles liées aux blessures. La prise en soins psychomotrice vise à restaurer la confiance en soi, améliorer l’équilibre postural et la coordination motrice, et travailler sur la perception du schéma corporel. Elle inclut également la rééducation de la marche et des transferts fonctionnels, tout en prenant en compte les aspects émotionnels et sensoriels liés à la chute. L’intervention psychomotrice est généralement effectuée en collaboration avec des kinésithérapeutes et ergothérapeutes, dans le but de restaurer l’autonomie et prévenir les rechutes. | |||
Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental (TND) caractérisé par des niveaux inappropriés et persistants d’inattention, d’hyperactivité et/ou d’impulsivité qui interfèrent avec le fonctionnement quotidien et le développement. Selon le DSM-5, le TDAH se manifeste avant l’âge de 12 ans et peut être classé en trois sous-types : Type 1 : « hyperactif-impulsif » prédominant, Type 2 : « inattentif » prédominant, et Type 3 : « combiné ou mixte », qui inclut à la fois des symptômes d’inattention et d’hyperactivité/impulsivité. Sur le plan médical et scientifique, le TDA/H est considéré comme résultant de dysfonctionnements neurobiologiques, impliquant des anomalies dans les neurotransmetteurs, tels que la dopamine et la noradrénaline, qui affectent les régions de l’encéphale responsables de la régulation de l'attention, du contrôle des impulsions et de l'activité motrice. Ces dysfonctionnements sont souvent héréditaires et peuvent être observés dès l'enfance. Les symptômes du TDA/H interfèrent avec les activités scolaires, professionnelles et sociales des individus affectés. Le diagnostic repose sur des critères cliniques précis, partant de l'évaluation des symptômes et leur impact sur la vie quotidienne. Les signes cliniques du TDAH incluent des difficultés à maintenir l’attention sur des tâches ou des activités, une tendance à être facilement distrait, des oublis fréquents et une incapacité à suivre des instructions ou à organiser des tâches. Dans le sous-type hyperactif/impulsif, on observe des comportements tels qu'une agitation excessive, une incapacité à rester assis, une tendance à interrompre les autres ou à répondre impulsivement sans attendre son tour. Ces symptômes peuvent varier en intensité et se manifestent dans plusieurs contextes, comme à l’école, au travail ou à la maison, entraînant des difficultés scolaires, professionnelles et sociales. Les troubles émotionnels, tels que l’anxiété ou la frustration, sont souvent associés au TDAH. La prise en charge psychomotrice pour les patients atteints de TDAH se concentre sur la gestion des troubles de l’attention, la régulation de l’agitation motrice et le renforcement des capacités d’organisation spatiale et temporelle. Les interventions incluent des exercices de motricité globale et fine pour canaliser l’hyperactivité et améliorer la coordination, ainsi que des techniques de relaxation pour aider à la gestion de l’impulsivité et des tensions corporelles. Des approches sensorielles et des jeux structurés sont également utilisés pour développer l’autocontrôle et la capacité de concentration. | |||
Les tics sont des mouvements soudains, rapides, répétitifs, non rythmiques, et récurrents et involontaires, qui surviennent de manière incontrôlable chez une personne. Ils peuvent être moteurs (clignements des yeux, mouvements brusques des bras, grimaces) ou vocaux (toux, reniflements, cris, répétition de mots ou de sons). Les tics sont souvent associés à des troubles neuropsychiatriques comme le syndrome de Gilles de la Tourette, mais peuvent aussi se manifester isolément, se classant alors dans le trouble des tics moteurs ou vocaux persistants (anciennement connu comme trouble des tics chroniques, avec présence de tics moteurs ou vocaux, mais pas les deux, persistant pour plus d'un an), ou dans le trouble des tics moteurs ou vocaux provisoires (présence de tics moteurs et/ou vocaux pendant au moins 4 semaines, mais moins d'un an). Les causes des tics sont multifactorielles, impliquant des facteurs génétiques, neurobiologiques (dysfonctionnements au niveau des circuits cérébraux, notamment dans les ganglions de la base), ainsi que des facteurs environnementaux ou émotionnels comme le stress ou l'anxiété. Les signes cliniques des tics se caractérisent par des mouvements ou des sons involontaires qui apparaissent par épisodes, généralement plusieurs fois par jour. Ils peuvent être classés en tics simples (mouvements brefs et répétitifs, comme des clignements ou des reniflements) et tics complexes (mouvements plus coordonnés impliquant plusieurs groupes musculaires ou des phrases complètes). Les tics peuvent fluctuer en intensité, et sont souvent exacerbés par le stress, l'anxiété ou la fatigue, et tendent à diminuer avec la concentration, le sommeil, mais aussi avec le temps ou en réponse à un traitement. Chez certaines personnes, un prémonitoire (une sensation ou une tension) peut précéder le tic, offrant un bref moment de contrôle possible. Le diagnostic repose sur l'observation des tics persistants pendant au moins un an pour le syndrome de Gilles de la Tourette ou sur une apparition plus brève pour les tics transitoires. La prise en soins psychomotrice des personnes présentant des tics vise à réguler les tensions corporelles, à diminuer la fréquence et l'intensité des tics, et à améliorer le vécu et l’image du corps souvent altérés par ces mouvements involontaires. Les interventions psychomotrices incluent des techniques de relaxation, des exercices de respiration pour aider à contrôler les impulsions motrices, des médiations corporelles pour améliorer la conscience corporelle et la coordination motrice, et des méthodes de stimulation sensorielle pour amener le patient vers un réinvestissement positif du corps. Le suivi pluridisciplinaire, en collaboration avec des neurologues, des psychologues (TCC) et parfois des psychiatres, est essentiel pour une prise en charge complète des tics et des éventuels troubles associés, tels que le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) ou le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). | |||
Le traumatisme crânien (TC) est une lésion du cerveau causée par un impact direct sur le crâne ou une accélération/décélération brusque, entraînant un déplacement de l’encéphale à l'intérieur de la boîte crânienne. Les causes incluent principalement des accidents de la route, des chutes, des agressions physiques ou des accidents sportifs. La gravité du traumatisme peut varier de légère (commotion cérébrale) à sévère, entraînant des lésions cérébrales diffuses ou focales. Les signes cliniques dépendent du niveau de gravité et incluent des céphalées, une perte de conscience, des troubles cognitifs, des nausées, des vomissements, une amnésie, ainsi que des déficits neurologiques comme des troubles moteurs (paralysie, ataxie), sensoriels ou de la conscience. Des complications à long terme peuvent inclure des troubles cognitifs persistants, des altérations du comportement avec difficultés émotionnelles ou des séquelles motrices. La prise en soins psychomotrice se concentre sur la réhabilitation des fonctions motrices, cognitives et sensorielles affectées par le traumatisme. L'intervention vise à restaurer la coordination, l’équilibre, la motricité globale, le schéma corporel et à améliorer la régulation émotionnelle. Des techniques de relaxation, de stimulation sensorielle, et de médiations corporelles peuvent être également utilisées pour réduire les tensions corporelles, améliorer l'intégration des perceptions et favoriser la récupération fonctionnelle. La prise en charge est souvent interdisciplinaire, impliquant neurologues, kinésithérapeutes et ergothérapeutes, pour une rééducation optimale du patient et la prévention des complications secondaires. | Trouble du langage expressifSpasticitéLatéralité indéciseTrouble de la proprioceptionApraxieDyskinésieTrouble de la coordination digitale - PréhensionTremblements AtaxieAmnésieTrouble de la représentation du corps Agnosie corporelleAsomatognosie Agitation motriceHypertonieConfusion latéraleDémarche ataxiqueDéficit de la mémoire de travail HypotonieDéficit de planification motrice Inhibition psychomotriceAmbidextrie | ||
Le trouble dépressif majeur (TDM), également appelé dépression clinique, est un trouble de l'humeur caractérisé par la présence persistante d'une humeur dépressive et d’une anhédonie (perte d'intérêt ou de plaisir, pour la plupart des activités quotidiennes), pendant une période d’au moins deux semaines. Ce comportement doit représenter un changement notable par rapport au fonctionnement antérieur de la personne, causer une détresse cliniquement significative ou une altération dans les domaines sociaux, professionnels ou autres domaines importants du fonctionnement. De plus, les symptômes ne doivent pas être attribuables aux effets physiologiques directs d'une substance ou d'une autre condition médicale. Il s'agit d'une pathologie multifactorielle impliquant des facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux. Les causes du TDM incluent souvent des déséquilibres neurochimiques, notamment une dysrégulation des neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine. Des antécédents familiaux de dépression, des événements de vie stressants ou traumatiques, ainsi que des troubles hormonaux peuvent également jouer un rôle dans son apparition. Les signes cliniques, selon le DSM-5, incluent une humeur dépressive quasi-constante, une perte marquée d’intérêt ou de plaisir pour les activités quotidiennes (anhédonie), une fatigue ou une perte d’énergie, des troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie), des changements significatifs d’appétit ou de poids, des sentiments de dévalorisation ou de culpabilité excessive, des difficultés de concentration et de prise de décision, ainsi que des pensées récurrentes de mort ou des idées suicidaires, et une agitation ou un ralentissement psychomoteur observables par les autres. Pour être diagnostiqué avec un trouble dépressif majeur, un individu doit présenter au moins cinq de ces symptômes, dont au moins l'un des deux premiers (humeur dépressive ou perte d’intérêt), pendant une période de deux semaines, entraînant une altération significative du fonctionnement social, professionnel ou autre. La prise en soins psychomotrice pour le trouble dépressif majeur vise à améliorer la relation corps-esprit, en aidant le patient à retrouver un vécu corporel et une image du corps positifs et à réguler les tensions physiques et émotionnelles. Les interventions incluent des techniques de relaxation, de respiration, et des médiations corporelles douces pour sortir le patient de son ralentissement psychomoteur et restaurer l'énergie, la motricité, souvent altérées par l'apathie et la fatigue, et ainsi renforcer l'estime de soi. La psychomotricité peut aussi inclure des médiations de stimulation sensorielle pour restaurer l’investissement corporel. Le travail en équipe pluridisciplinaire, avec psychiatres et psychologues (TCC), est essentiel pour une prise en charge globale et individualisée du patient. | SpasticitéDysmorphophobieDéficit de la communication non-verbaleDysphorieDéficit de l'orientation temporelle DyskinésieAnhédonieTremblements AmnésieTrouble de la représentation du corps Agitation motriceApathieTrouble de la communication socialeHypotonieDéficit de planification motrice Inhibition psychomotrice | ||
Le trouble oppositionnel avec provocation (TOP) est un trouble neurodéveloppemental qui se manifeste par un schéma de comportements négativistes, hostiles et défiants envers les figures d’autorité, dépassant ce qui est habituellement observé chez les enfants du même âge et persistant pendant au moins six mois. Ce trouble commence généralement avant l'âge de 8 ans et peut entraîner des difficultés significatives dans les interactions sociales, familiales et scolaires. Les causes du TOP sont multifactoriels, impliquant des interactions complexes entre des facteurs génétiques, biologiques (dysfonctionnements des circuits cérébraux liés à l’autorégulation émotionnelle, notamment au niveau du cortex préfrontal et des ganglions de la base) et environnementaux (conflits familiaux, pratiques éducatives incohérentes). Les signes cliniques incluent une irritabilité fréquente et excessive, une tendance à la colère avec des accès fréquents, des disputes récurrentes avec les adultes, une résistance aux consignes avec un refus de se conformer aux règles, des provocations intentionnelles et une tendance à blâmer autrui pour ses erreurs. Ces comportements peuvent s’accompagner de difficultés à gérer les émotions et de troubles de l’humeur associés. À long terme, ces symptômes peuvent évoluer vers des troubles de la conduite ou des troubles de la personnalité s'ils ne sont pas traités. La prise en soins psychomotrice vise à travailler sur la régulation émotionnelle, la modulation des comportements impulsifs et l'amélioration des compétences sociales. Les interventions incluent des techniques de relaxation, de gestion du stress, ainsi que des médiations corporelles pour favoriser une meilleure maîtrise des émotions et des réactions comportementales. La prise en charge interdisciplinaire fait intervenir pédopsychiatres, psychologues, éducateurs spécialisés et psychomotriciens pour élaborer des stratégies de gestion comportementale et améliorer l’adaptation sociale de l’enfant. Dans certains cas, des traitements pharmacologiques peuvent être administrés. | |||
Le trouble panique est un trouble anxieux caractérisé par des attaques de panique soudaines, récurrentes et imprévisibles. Ces attaques se manifestent par une peur intense et des symptômes somatiques marqués, sans lien direct avec une situation spécifique. Les causes incluent des dysfonctionnements neurobiologiques au niveau des systèmes noradrénergiques et sérotoninergiques, ainsi que des facteurs génétiques et environnementaux, tels que le stress chronique ou des événements traumatiques. Des facteurs psychologiques, comme une hypersensibilité aux sensations corporelles, peuvent également exacerber le déclenchement des attaques. Les signes cliniques, selon la CIM-11, incluent des palpitations, une transpiration excessive, des tremblements, une sensation de souffle coupé, une douleur thoracique, des nausées, des vertiges, des frissons ou bouffées de chaleur, des paresthésies, ainsi que des sensations de déréalisation ou de dépersonnalisation. Ces crises peuvent s'accompagner d'une peur de perdre le contrôle, de « devenir fou » ou de mourir. Elles provoquent souvent une peur anticipatoire de nouvelles crises, menant à des comportements d'évitement qui altèrent significativement la qualité de vie. La prise en charge psychomotrice vise à réguler les réponses corporelles et émotionnelles associées aux crises de panique. Les interventions incluent des techniques de relaxation, des exercices de respiration pour gérer l’hyperventilation, et des médiations corporelles pour rétablir un sentiment de sécurité. Des activités de stimulation sensorielle peuvent également aider à apaiser l’anxiété corporelle. La prise en charge est multidisciplinaire, impliquant psychiatres, psychologues, et parfois des thérapies cognitivo-comportementales pour assurer une approche complète et individualisée du patient. | |||
Le trouble du spectre de l'alcoolisation fœtale (TSAF), également appelé syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), est un trouble neurodéveloppemental causé par l’exposition prénatale à l’alcool. Il est classé dans le DSM-5 sous les troubles neurodéveloppementaux. Le TSAF regroupe un ensemble de conditions, dont la forme la plus sévère est le syndrome d’alcoolisation fœtale complet, et des formes partielles comme le trouble neurodéveloppemental lié à l’alcool (TNDLA). L’alcool consommé par la mère pendant la grossesse traverse le placenta et affecte directement le développement cérébral du fœtus, entraînant des atteintes cognitives, comportementales et physiques. Les signes cliniques incluent des anomalies faciales caractéristiques (petite taille des yeux, lèvre supérieure fine, philtrum lisse), un retard de croissance prénatal ou postnatal, ainsi que des dysfonctionnements cérébraux. Les troubles cognitifs et comportementaux incluent des déficits d’attention, des difficultés d’apprentissage, des troubles de la mémoire, des problèmes d’organisation et des comportements impulsifs. Les enfants atteints de TSAF présentent également des troubles de la régulation émotionnelle, des difficultés sociales, et des comportements agressifs ou inappropriés. Ces symptômes peuvent persister à l’âge adulte, affectant la scolarité, la vie sociale et professionnelle. La prise en soins psychomotrice dans le TSAF vise à améliorer la coordination motrice, la régulation émotionnelle et le schéma corporel, souvent perturbés chez ces enfants. Les interventions incluent des exercices de motricité fine et globale pour renforcer la coordination et la maîtrise du corps, ainsi que des techniques de relaxation et de gestion émotionnelle pour aider à canaliser l’impulsivité et l’agitation. Des approches sensorielles sont également utilisées pour favoriser l’intégration des stimuli externes, souvent mal tolérés par ces enfants. |